Défendre la cause
Autres études
Afin d’évaluer l’état actuel du bien-être des professionnels de santé libéraux en Occitanie et d’identifier des pistes d’amélioration, l’INTER-URPS Occitanie a mené une enquête sur la souffrance des soignants.La consultation menée par les 10 URPS d e la région Occitanie du 19 mars au 15 avril 2024 et a recueilli le retour de 2 227 professionnels de santé libéraux. Les résultats de cette étude révèlent une réalité préoccupante. Une large majorité des répondants (73,4 %) déclarent ne pas prendre suffisamment soin d’eux. Plus alarmant encore, 40 % estiment ne pas être en droit d’exprimer leur souffrance dans la culture soignante actuelle. Par ailleurs, 61 % des répondants indiquent avoir déjà envisagé de changer de métier, et 15 % déclarent avoir eu des idées suicidaires. Ces données soulignent l’urgence d’agir pour la santé mentale et le bien-être des soignants libéraux. L’enquête inclue également des synthèses individuelles par professions.Dans l’objectif d’engager une réflexion collective pour sensibiliser sur la santé des professionnels de santé libéraux, les résultats de l'enquête ont été transmis à l'ARS Occitanie et à la CPAM 34.
La fatigue du personnel de santé : une menace silencieuse pour les patients et soignantsLe HSSIB, organisme indépendant d'investigation des incidents de sécurité dans le système de santé anglais, a mené une enquête approfondie auprès de nombreux établissements du NHS.Elle met en lumière une réalité souvent invisible des services de santé : la fatigue chronique du personnel soignant compromet non seulement leur propre bien-être mais constitue un réel danger pour la sécurité des patients.L'enquête a adopté la définition de la fatigue de l'Organisation de l'aviation civile internationale, à savoir : "Un état physiologique de réduction des capacités de performance mentale ou physique résultant d'un manque de sommeil, d'une veille prolongée, de la phase circadienne et/ou de la charge de travail qui peut altérer la vigilance et la capacité à accomplir des tâches liées à la sécurité."
Chaque année, plus de 600 000 Français décèdent, dont 60 % à l’hôpital. Pourtant, l’impact émotionnel et organisationnel de ces décès sur les soignants reste un sujet peu abordé et insuffisamment pris en charge. Stress, épuisement, syndrome post-traumatique… Les conséquences sont lourdes, aussi bien pour les soignants que pour les patients et leurs familles. Lors de la conférence de presse : Mieux comprendre l’impact de la mort sur les soignants, plusieurs experts en santé, sociologie et soins palliatifs ont présenté les enjeux de cette souffrance méconnue et des solutions pour améliorer la prise en charge des soignants confrontés à la mort au quotidien.
Retrouvez la conférence de presse et le dossier de presse
L’étude du Réseau Morphée montre que les professionnels de santé dorment en majorité plus, mieux et sont moins décalés que les professionnels d’autres secteurs.En revanche, les soignants qui travaillent en heures décalées constituent un groupe à risque. Un dépistage et une prise en charge des troubles du sommeil doit cibler en priorité les soignants ayant des horaires décalés qui sont les plus exposés à un risque de troubles du sommeil.
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Sur 31 281 infirmiers qui ont répondu à l’enquête, 66% déclarent avoir été victimes de violences dans leur exercice professionnel et 73% en ont été témoins.Ces violences sont de nature très diverses – verbales, physiques mais aussi sexuelles.Pour 72% d’entre eux, ils ressentent aussi des formes de violences de la part des institutions elles-mêmes.L’accompagnement et le soutien aux professionnels touchés par ces violences sont des enjeux majeurs pour contribuer au bien-être des infirmiers et à l’attractivité de la profession.
L’Enquête Santé Mentale 2024 permet de mesurer l’évolution de la santé mentale des étudiants et internes en médecine. Elle vient compléter la première enquête menée en 2017 et destinée à réaliser un état des lieux de la situation, puis la deuxième réalisée en 2021, dont l’objectif était de mesurer l’impact de la période Covid sur la santé mentale des étudiants et internes en médecine.
Quels données et enseignements ?
- 52% des étudiants et internes souffrent de symptômes anxieux ;
- 27% des étudiants et internes souffrent d’épisodes dépressifs caractérisés ;
- 21% des étudiants et internes en médecine ont déjà exprimé des idées suicidaires.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la santé mentale des étudiants et internes en médecine reste préoccupante, malgré les dispositifs et actions déployés ces dernières années. Ils témoignent de l’insuffisance des mesures prises pour lutter contre les facteurs de risques psychosociaux, responsables de la santé mentale dégradée des étudiants et internes en médecine.
Quels sont les principaux facteurs identifiés ?
- La pression du cursus universitaire.
- Les conditions de stage.
- Les lacunes dans l’encadrement et la formation des internes.
Une enquête menée par Odoxa pour la MNH avec Sciences Po sur la santé des soignants et leur stress au travail
Malgré un taux de satisfaction encore inférieur à celui des autres salariés (64 % contre 77 %), la situation s'améliore après plusieurs années de dégradation. En effet, la satisfaction des professionnels de santé a progressé de +10 points en deux ans et +26 points en quatre ans.
Des constats alarmants
La santé des professionnels de santé est peu documentée à tous les niveaux et les résultats des études sont inquiétantes ;
La relation des professionnels de santé à leur propre santé est compliquée ;
La santé des professionnels de santé est un sujet plutôt tabou entre collègues ;
La médecine du travail est insuffisante.
6 axes d’actons complémentaires proposés pour permettre à chaque professionnel de la santé de gérer au mieux sa santé et d’être accompagné
Intitulé "Job strain, Burnout, and suicidal ideation in tenured university hospital faculty staff in France in 2021", cette grande étude française établit que 40 % des médecins hospitalo-universitaires ayant participé à cette enquête présentent des symptômes de burn-out, 14 % ont eu des pensées suicidaires, 12 % éprouvent du stress au travail.
L'URPS Infirmiers Libéraux d'Occitanie a fait une étude notamment sur les violences envers les soignants.
Voici quelques informations clés issues de cette étude :
Méthodologie : L'étude a été réalisée en ligne du 28 février au 19 mars 2023, avec 540 répondants sur un fichier de 7 564 adresses fournies par l'URPS Occitanie[1].
Résultats :
- Satisfaction professionnelle : Près de 4 infirmiers sur 10 se disent satisfaits de leur métier actuel[1].Perception de l'hospitalisation à domicile : L'étude explore la perception et l'expérience des infirmiers libéraux sur l'hospitalisation à domicile en Occitanie[1].
- Expérience de travail : Elle examine également la satisfaction et l'expérience du travail avec l'hospitalisation à domicile, ainsi que la rémunération des actes[1].
- Violences subies : L'étude aborde les différentes formes de violences subies par les soignants, qu'elles soient verbales, physiques, sexuelles ou envers les biens[2].
- Procédure en cas d'agression : Des recommandations sont faites sur la procédure à suivre en cas d'agression, notamment le signalement à l'Ordre, le dépôt de plainte, et la constitution de partie civile pour obtenir réparation du préjudice subi[2].Ces informations sont extraites des documents publiés par l'URPS Infirmiers Libéraux d'Occitanie et Harris Interactive.
Pour plus d'informations : Consulter l'enquête
References
[1] Regard des infirmiers libéraux sur les enjeux liés à
[2] VIOLENCES ENVERS LES SOIGNANTS : LES CLÉS POUR AGIR
Afin d’illustrer l’impact de la crise du Covid-19 et de décrypter l’état de santé mentale du personnel soignant en France, Hublo, acteur des solutions de remplacement dans les établissements de santé, a réalisé une étude auprès de plus de 22 600 professionnels de santé pour quantifier le bien-être au travail au sein des établissements de santé. Le sentiment de désillusion des soignants semble se creuser après seulement 3 années d’expérience.
Des recommandations sont présentées suite à une enquête (10 040 réponses et 7 670 questionnaires complets juillet 2022) portant précisément sur les façons dont les professionnels de santé et personnels administratifs à l’hôpital vivent, perçoivent et éprouvent au quotidien leur métier et les diverses activités qui le composent, ainsi que les environnements de travail dans lesquels ils évoluent.
Pénibilité des praticiens de santé libéraux : un constat inquiétant une étude sur la pénibilité de l’exercice professionnel des praticiens de santé libéraux affiliés à la Carpimko met en lumière la pénibilité psychologique et physique de ces métiers.37,8% des professionnels interrogés sont touchés par le phénomène d’hyperstress. Telle est la principale conclusion d’une étude menée par le cabinet Stimulus, afin de mesurer la pénibilité professionnelle des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes affiliés à la Carpimko.
Le système de santé est malade. Pour le sauver, UP for Humanness et ses partenaires proposent de revenir au soin : le soin des personnes - ce qui sous-entend de prendre en considération l’ensemble des dimensions de celles-ci, physique, psychique, familiale, sociale, spirituelle, culturelle... - mais aussi le soin de nos soignants pour qu’ils retrouvent le chemin de leur vocation par des conditions de travail dignes et des perspectives valorisantes.
Le Livre Blanc Sauvons le système de santé : revenons au soin ! présente ses 17 propositions selon 3 axes de restauration et 8 piliers fondateurs.
Cette enquête a été réalisée sur internet en deux temps : du 29 août au 9 septembre (1 325 professionnels de santé) et du 7 au 8 septembre (échantillon de 1 005 français) afin d’obtenir un comparatif entre les professionnels de la santé et le reste de la population générale sur la perception du vécu du travail et de leur état de santé.Ces questionnaires ont été analysés et ont mis en lumière pour la moitié des répondants soignants, une insatisfaction du travail avec 70% qui subissent les contraintes liées à leur activité.Du côté de leur santé, on peut noter par exemple que 64% des professionnels de la santé répondants présentent des troubles du sommeil au moins une fois par semaine qui auraient pour origine pour 50% d’entre eux le stress généré par leur travail.Pour la majorité des répondants, la solution pour améliorer la santé des soignants et leur condition de travail est claire, il s’agit d’améliorer l’organisation du travail aussi bien au niveau organique qu’individuel. Dans ce contexte 84% des soignants et 81% de la population générale soutiennent les journées de mobilisation du 22 et 27 septembre.
La santé des vétérinaires est un sujet très peu abordé jusqu'à présent. Ce travail de recherche est le premier en France à étudier le burnout et les idéations suicidaires chez les vétérinaires. C'est également le premier au niveau international à prendre en compte les facteurs de personnalité et les facteurs de stress professionnels des vétérinaires.
Le burnout est un problème courant chez les professionnels de la santé. En particulier les jeunes médecins et infirmières travaillant dans les services médicaux d’urgence. La pandémie COVID a généré une augmentation substantielle de la charge de travail des personnes travaillant dans ces services de première ligne et il y a des preuves de détresse physique et mentale chez les professionnels qui peuvent avoir causé une augmentation de burnout. Cette étude a pour objectif d’évaluer le taux de burnout chez les différents professionnels de services médicaux d’urgence. 62% des répondants se trouvent être en burnout, avec un taux accru chez les femmes, chez les infirmières, chez les professionnels les moins expérimentés ou lors de situations de sous effectifs.
Est-ce bien normal qu’autant de futurs soignants se sentent aussi mal pendant leurs études ? Peut-être que cette question paraît démagogique, néanmoins, les enquêtes successives ont démontré que ce mal-être est bien présent et qu’il ne régresse pas.Malgré la crise de la Covid-19 qui a impacté le déroulement de la formation, nous ne pouvons pas assimiler l’ensemble de ce ressenti à cet unique élément. De plus, force est de constater que les résultats restent similaires à ceux de notre précédente enquête.Ce travail sera porté auprès des acteurs des études d’odontologie qu’ils soient du monde universitaire, hospitalier, associatif et politique. L’UNECD a toujours lutté pour que les étudiants soient épanouis pendant leur formation et continuera à poursuivre cet objectif. Faire ces 12 propositions n’est pas une fin en soi, il faut désormais travailler pour les appliquer dans chacune des UFR et nous sommes prêts, membre du bureau et étudiants du réseau, à accompagner cette mise en place.Cette enquête porte la voix de 1898 étudiants, ne les laissons pas sans réponse !
Le Collectif Santé en Danger a mené une nouvelle enquête interrogeant plus de 2 500 professionnels de santé entre août et septembre 2022.
La situation reste dramatique : 98,4 % des professionnels sont en souffrance (+1,1 % depuis janvier 2021) et 71,3 % envisagent une reconversion (+4,2 %).Les principales causes sont notamment : le manque de reconnaissance, de personnel, l’augmentation des cadences, des tâches administratives ou encore le manque de sens…Pourtant, des solutions existent : 79,4 % demandent plus de considération et pour 74,9 % des soignants, de l’écoute.
Côté professionnels hospitaliers, les situations sont contrastéesAujourd’hui, moins de deux tiers des Français s’estiment en bonne santé, 63% s’estiment en bonne santé psychologique et 60% en bonne santé physique. Environ un quart ne s’estime “ni en bonne ni en mauvaise santé” et 13% s’estiment en mauvaise santé.
Des professionnels de santé plus soucieux depuis la crise du Covid-19. Par ailleurs, plus d’un quart des Français se dit plus préoccupé qu’avant la crise du Covid-19 par sa santé physique (28%) ou psychologique (28%) et cette proportion s’élève à 36% et 38% auprès des professionnels hospitaliers.
Ainsi, les hospitaliers en activité ont été systématiquement plus confrontés à l’ensemble de ces troubles 3 718 répondants dont :
- 74 étudiants hospitaliers
- 1 269 actifs hospitaliers
- 2 302 retraités hospitaliers
- 73 décideurs hospitaliersLes interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 28 juin 2021.
Pour approfondir ce sujet et recueillir les réactions et commentaires des professionnels de santé, la MNH a réalisé une table-ronde sur le sujet. Vous pouvez retrouver l’intégralité via le lien : MNH Mag l’émission #2 : la santé psychologique des professionnels de santé – YouTube. »
Comment le burnout affecte-t-il la vie professionnelle et personnelle des médecins français en 2020 ? Medscape a interrogé plus de 1000 praticiens. L'enquête révèle que :
- plus de la moitié des médecins présentent des symptômes de burnout
- près d'un tiers des praticiens en burnout ont déjà eu des pensées suicidaires
- la crise du COVID-19 a augmenté la sévérité des symptômes chez près de deux tiers d'entre eux, … et plus encore.
Depuis sa création, le collectif Santé en danger recueille de nombreux témoignages de professionnels de la santé, qui compte désormais quasiment 200 000 membres.L’affluence de ces témoignages lui est apparu comme particulièrement instructif et grave, qu’elle concerne les dysfonctionnements liés à notre système de santé actuel ou les plaintes personnelles des soignants, au bout du rouleau. En lien avec l’association Soins aux professionnels de la santé (SPS), l’idée est née de lancer une enquête pour évaluer la souffrance au travail et les attentes des professionnels.Les résultats sont sans ambigüité : ils souffrent ! Pour faire face à cette souffrance, aux difficultés qu’ils rencontrent, beaucoup consultent et pensent à une reconversion.
Cette étude révèle un quasi doublement des situations d’épuisement professionnel en quelques mois. Plus d’1/3 des infirmiers salariés indiquent être en effectifs réduits par rapport à la normale et 2/3 déclarent que leurs conditions de travail se sont détériorées depuis le début de la crise et pire encore en secteur libéral. Plus d’1/3 des infirmiers estiment que la crise que nous traversons leur a donné l’envie de changer de métier et quatre sur dix ne savent pas s’ils seront toujours infirmiers dans 5 ans.
Proposition d’un panorama complet sur le rapport de plus de 6000 français, acteurs de la santé et structures des santé.Il est notamment précisé que l’insatisfaction au travail des professionnels de la santé est lourde avec vie de famille gâchée, risque de burn-out et explosion des arrêts de travail.
Le 8 septembre 2020, le ministère français du Travail a publié les résultats du volet psychosocial de son enquête « SUMER » réalisée en 2016-2017.Les résultats de cette quatrième édition révèlent des niveaux préoccupants de stress professionnel. En pole position des métiers à risque, on retrouve la fonction publique hospitalière où 35 % des travailleurs souffrent d’une « tension au travail ». Une analyse plus détaillée révèle que le taux d’exposition s’élève à près de 40 % chez les femmes évoluant dans ce secteur, contre 29 % chez les hommes. Cette tendance se vérifie d’ailleurs dans le secteur privé et dans la fonction publique de l’état.
L’application 360 médics publie les résultats de son baromètre national sur l’impact de la crise du COVID-19 sur les soignants, qu’ils soient hospitaliers ou salariés du privé ou libéraux. Les résultats sont, une fois encore, conformes à ce qui s’est exprimé par ailleurs depuis bientôt 3 mois. Activité professionnelle impactée, manque criant de matériels de protection, stress dans leur vie personnelle et toujours ce manque de reconnaissance…
Étude réalisée par un questionnaire en ligne relayé par le réseau de l’ISNI et les réseaux sociaux.Adressé aux internes en médecine de toutes les spécialités, 892 d’entre elles e eux ont répondu entre le 20 mars et le 11 mai 2020. Cette étude révèle 47,1 % des internes présentent des symptômes d’anxiété, 18,4 % des symptômes dépressifs, 29,8 % déclarent présenter des signes de stress post-traumatique.
Comme tout soignant, les sages-femmes sont particulièrement confronté(e)s au stress et exposé(e)s à un risque de burnout. Qu’en est-il précisément ? Selon ce rapport le burnout concerne 65,7%, des sages-femmes coordinatrices, 42,3% des cliniciennes salariées, 37,5% des enseignantes et 31% des libérales. Les salariées du public sont particulièrement touchées. Autre résultat fort de l’enquête : tout mode d’exercice confondu, les sages-femmes sont près d’un quart à être affecté(e)s par l’épuisement émotionnel, la dimension la plus importante du burnout. « Cette étude, qui comporte deux volets, l’un quantitatif et l’autre qualitatif, est la première conduite chez les sages-femmes au niveau national. Si elle montre la souffrance d’un grand nombre de sages-femmes françaises,elle permet aussi d’envisager des recommandations concrètes et ciblées », indique Christine Chalut-Natal Morin, sage-femme doctorante en Psychologie, Université Paris 8, vice-présidente du CNSF en charge de la formation.
Cet article fait le point sur les risques associés à l'exposition des soignants au COVID-19 pour leur santé mentale. Il montre que les caractéristiques de cette pandémie ont installé un climat anxiogène, et que les soignants ont ainsi un risque augmenté d'anxiété, de dépression, d'épuisement, d'addiction et de troubles de stress post-traumatique. Il décrit enfin comment cette crise devrait nous aider à mieux comprendre la vulnérabilité des soignants à la souffrance psychologique afin de renforcer les stratégies de prévention primaire et la formation aux enjeux psychologiques des soins, de la relation et de la gestion des situations de crises sanitaires.
L'Observatoire de la Souffrance au Travail est une plateforme en ligne sur laquelle les personnels médicaux hospitaliers peuvent déclarer les situations individuelles de souffrance en lien avec leur vie professionnelle. 57 déclarations de souffrance on eu lieu en 2020, parmi lesquelles ont retrouve 63% de femmes, 84% de PH à temps plein, 1/3 sont des chefs de service.Les causes de ces souffrances sont à 51% une présomption de harcèlement moral, à 46% une désorganisation grave et chronique du service et à 44% un déficit de personnels médicaux.Les conséquence sont synonymes de troubles du sommeil (86%), de troubles anxio-dépressifs (66%) et de stress post traumatique (20%) avec prise d'antidépresseurs dans 30% des cas.
Une étude sur la prise en charge des soignants d'une clinique MCO durant la crise Covid a été réalisée par un pôle de soin scientifique, se basant sur les thérapies comportementales et cognitives et sur la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT).Elle montre la nécessité de prendre soin de la santé mentale dans les différents corps de métiers, en établissant des partenariats durables avec l'ensemble des instances de soin.
L’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France (ANEPF), représentant les 33 000 étudiants en pharmacie français, a lancé son enquête Bien-Être du 10 octobre jusqu’au 24 octobre 2019. Elle a pour but de déterminer le mal-être des étudiants en pharmacie et trouver des solutions pour le résoudre.Ainsi, 2 222 étudiants ont pu faire entendre leur voix. Le constat est sans appel : les étudiants en pharmacie vont mal.De plus en plus, ce mal-être se retrouve au centre des discussions et de nouvelles actions sont mises en place, comme la création du Centre National d’Appui. Le mal-être des étudiants en santé doit être résolu.
Quelques chiffres clés peuvent être retenus :
- pour décrire leur état psychologique, 56,02% des étudiants en pharmacie se disent stressés, angoissés, épuisés, oppressés, découragés et utilisent les mots burn out, instabilité, peur, appréhension, abandon.
- 61,52% des étudiants en pharmacie estiment leur temps de sommeil insuffisant.
- 58,51% des étudiants en pharmacie ont déjà pensé à interrompre leur formation.
Près de 2 000 généralistes libéraux ont répondu à l’étude BOUM du Dr Julia Eismann sur le burn out. Les résultats de ce travail d’une envergure inédite, que Le Généraliste dévoile aujourd’hui, montre des chiffres inquiétants sur l’état de santé des médecins de famille dont 4,8 % sont en burn out sévère. Il met aussi clairement en évidence comment ils peuvent se protéger de la surchauffe professionnelle.
Le bien-être des étudiants en odontologie et en santé : des chiffres aux solutions. Une étude avait déjà été réalisée en 2015 mais sur un thème plus large concernant plus la formation ; cette fois-ci, l'étude est 100 % axée sur le ressenti de bien-être.
Cette enquête réalisée par l'Ordre National des infirmiers auprès de 18 653 infirmier(e)s, montre que dans leur exercice professionnel, l'éthique du soin et de leur métier se trouve parfois malmenée, pouvant conduire à des situations d'épuisement professionnel ou à l'envie de renoncer à poursuivre l'exercice de cette profession.L'enquête montre ainsi que 25 % des répondants travaillent régulièrement 7 jours ou plus consécutifs et 60 % déclarent travailler 12heures ou plus par jour.Les principaux facteurs de mal être sont la charge de travail (79 %) ou les violences et agressivités (57%), et les conséquences sont des répondants "émotionnellement vidés par leur travail" (83 %), qui pour 25 % d'entre eux ont déjà consulté un psychiatre ou psychologue et qui, pour 9 % ont parfois (7 %) ou très souvent (2 %) des idées suicidaires.
Le surmenage des médecins est responsable d’autant d’erreurs médicales que la dangerosité des conditions de travail en milieu médical, selon une étude menée par les chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université Stanford (Stanford University School of Medicine). Tawfik DS, Profit J, Morgenthaler TI, Satele DV, Sinsky CA, Dyrbye LN, et al. Physician Burnout, Well-being, and Work Unit Safety Grades in Relationship to Reported Medical Errors. Mayo Clin Proc. Published online 9 Jul 2018. DOI: 10.1016/j.mayocp.2018.05.014L’étude en population a examiné 6 695 médecins en exercice aux États-Unis du 28 août 2014 au 6 octobre 2014. Sur les 6 586 médecins qui ont fourni des informations à propos des domaines d’intérêt, 54,3 % ont rapporté des symptômes de surmenage. Près d’un tiers (32,8 %) ont rapporté une fatigue excessive et 6,5 % ont rapporté avoir eu récemment des idées suicidaires.Plus de 10 % d’entre eux ont signalé avoir commis une erreur majeure sur le plan médical au cours des trois derniers mois. Les médecins ayant rapporté des erreurs étaient plus susceptibles de présenter des symptômes de surmenage (77,6 % contre 51,5 % ; P < 0,001), de fatigue (46,6 % contre 31,2 % ; P < 0,001), et d’idées suicidaires récentes (12,7 % contre 5,8 % ; P < 0,001). Dans une modélisation multivariée, les erreurs étaient plus susceptibles d’être rapportées par les médecins atteints de surmenage (rapport de cotes [RC] : 2,22 IC à 95 % : 1,79–2,76) ou de fatigue (RC : 1,38 ; IC à 95 % : 1,15–1,65).« Jusqu’à récemment, il était généralement admis qu’en cas de survenue d’erreurs médicales, il convenait de remédier à la sécurité sur le lieu de travail, par exemple en utilisant des listes de contrôle et en améliorant le travail d’équipe », a déclaré l’auteur principal, Daniel Tawfik. « Cette étude montre que ces mesures sont probablement insuffisantes. Nous avons besoin d’une approche à deux volets qui permet de réduire les erreurs médicales tout en remédiant au surmenage des médecins. »
En 2018, la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Hauts-de-France (F2RSM Psy) a publié un rappport sur l'épuisement professionnel et conduites suicidaire des médecins.
Cet état de fait est désigné sous le terme d'imprévoyance : involontairement, nous mettons ainsi en péril notre possibilité de pouvoir nous soigner dans de bonnes conditions, et parfois même, l'avenir de ceux que nous aimons... SPS alerte notamment tous ceux qui exercent en libéral sur les risques liés à l'imprévoyance, qui peut être totale, partielle ou relative. En effet, les contrats de prévoyance complémentaire ne sont pas tous équivalents, ni adaptés à votre situation malheureusement : beaucoup d'entre eux ne couvriront pas ou mal l'épuisement au travail (burn-out) ou les pathologies du dos par exemple.
